Apparition de la franc-maçonnerie en France

Dans cette page et dans d'autres aussi, je tiens à préciser que, parfois, je répond à des assertions d'historiens que j'estime fausses en y apportant ma rectification.

Charles Radcliffe, comte de Derwentwater, vénérable de la première loge maçonnique parisienne, Saint Thomas n°1

               

On sait que les guerres, par les mouvements de population qu’elles induisent, peuvent avoir, même loin des lieux d’affrontements, des conséquences comme des modifications de comportements sociétaux et économiques ou de situations qui, jusque-là, étaient restées figées dans leurs traditions. En l’occurrence, c’est ce qui se passe quand les guerres fratricides qui sévissent en Angleterre entre les catholiques et les protestants, provoquent un exode de fugitifs traverser la Manche, emmenant avec eux sur le continent un nouvel espace de sociabilité qui s’appelle la franc-maçonnerie. C’est à la suite de ce déferlement d’Irlandais, d’Écossais et d’Anglais stuartistes qu’elle fait ses premiers pas d’abord à Saint-Germain-en-Laye avant de s’étendre progressivement un peu partout.


APPARITION DES PREMIERES LOGES MACONNIQUES EN LORRAINE AU XVIIIe siècle



1 Metz : Loge  ancienne  (GLF à partir de 1749) 1735 ? puis 1749 plus sûre,  Civile.

 

2 Lunéville Signe distinctif Inconnu 1737 Civile (Aristocratique) 

 

3 Nancy Loge travaillant dans le couvent des Visitandines de Nancy   entre 1741et 1745

dont le vénérable est le chevalier N Eléonor Félix de Rosen, maître de camp du régiment de même nom.

Militaire


4 Mirecourt Saint-Jean-le -Parfait -Désintéressement 1749/1750 Civile (Aristocratique), considérée comme "fille" de la loge de Lunéville. Elle ne durera pas longtemps mais ses feux seront ré-allumés en 1768. Entre temps, une loge maçonnique aurait allumé ses feux à Charmes, proche de Mirecourt, avec le même vénérable de Saint -Jean-le -Parfait-Désintéressement.

 5 Lunéville Saint Joseph (vers 1762-1764)


6 Nancy La Vraie Lumière (GLF) 1762  Civile. Ne reste pas longtemps à Nancy, puis va à Paris.

 

7 Rambervillers Saint-Nicolas -de-l’Union Parfaite, 1763.


8 Senones Saint Jean 1765, civile

 

Sarrelouis (ville exclavée mais alliée.à la France)  La Bonne Harmonie 1765, d'abord GLF puis GODF en 1783. Civile.


10 Toul  au départ  Henri IV Réservée aux officiers 03 /08/1766, Militaire

 

11  Toul au départ L’Union Réservée aux bas-officiers  03/08/1766, Militaire


12 Ligny en Barrois Les Frères zélés 1767 puis GLF ensuite GODF en 1776, Civile mais composée de beaucoup de militaires.


13 Bruyères, Saint Jean la Parfaite Amitié 1768 (GLF) Civile dont beaucoup d'anciens militaires.

 

14 Thionville   La Famille Unie (Régiment Condé Infanterie) 1769, militaire.


15 Neufchâteau  Maréchal de Saxe 1773 (Régiment de Septimanie Cavalerie), mais composée aussi de quelques civils.



16 Sténay (ville de nombreuses garnisons)Saint-Jean-Baptiste de la Paix  1779 (Grand Orient de Clermont, puis GODF) Militaire.

 

17 Sarrebruck (ville exclavée de la Lorraine (comté de Nassau allié à la France)Les Braves Maçons de Saint Louis (Directoire Ecossais puis GODF) 1780, Civile et très aristocratique)



18 Sarreguemines Les Vrais Amis (GODF), 1780, civile, mais composée aussi de militaires



19  Bar-le-Duc  Saint-Jean des Frères de la Bienfaisance (GODF) 1782 civile.

 

20 Laval devant Bruyères Saint-Georges - de-la-Vraie -et-Inébranlable -réunion (GODF) 1783, civile


21 Pont-à-Mousson Saint Antoine des Amis Réunis (GODF), 1785,civile

 

22  Dieuze La Bienfaisance (GODF) 1786, civile

 

23 Épinal La Parfaite Union (GODF), 1786, militaire.

 

24 Saint Mihiel, Saint-Joseph (GODF), 1787, civile dont quelques membres du clergé

 

25 Verdun  Les Frères Amis (Grande Loge de Clermont, puis GODF), 1787, militaire.


26 Longwy La Réunion Philanthropique (GODF), 1787, militaire.


27  Saint-Avold, La Concorde GODF, 1788, civile mais comprenant de nombreux bénédictins).

 

28 Commercy, La Parfaite Félicité (GODF), 1788, civile

 

29 Phalsbourg, Marie-Louise de l’Union (GODF), 1789, Militaire


30 Bouzonville, Les Frères Amis Réunis (GODF), 1789, civile mais comprenant de très nombreux bénédictins 

 

31 Remiremont, Signe distinctif inconnu ?, 1789.


32 Saint-Nicolas-de Port, L’Union Fraternelle, avant 1800


 


                  Les 12 loges maçonniques fonctionnant à Metz au cours du XVIIIe siècle

 

Loge ancienne de 1735(non vérifié)  mais plus sûre en 1747, disons qu’une loge aurait travaillé au milieu des années 1730 puis qu’elle ne serait effective qu’en 1747/1748 (GLF).

Saint Jean des Parfaits Amis du 25-07-1759 à 1766. (GLF)

Les Amis Intimes de la tranquillité fondée en1761, mais ne dure que quelques mois (GLF).

Saint Etienne de la Métropole, loge éphémère, 1760 et 1761.

Saint Jean , du 16-05-1762 à 1766 (GLF), puis est reconstituée jusqu’à la Révolution.

Saint Jean de l’Amitié de Saint Etienne , résurgence de La loge Ancienne de novembre 1762 à 1766 (GLF) comprenant beaucoup de parlementaires.

Saint Jean de la Candeur ou La Candeur de mars 1764 à 1766 (GLF)

La Mère Provinciale de Metz ou des Trois Evêchés,  du 03 -12-1765 à la fin 1766 (GLF)

Saint Jean de la Constance , loge éphémère, du 12-12-1765 à 1765 (GLF).

Les Frères de l’Emulation loge éphémère, ne se réunie que deux fois : fin 1765 et en janvier 1766. (Loge irrégulière).

Saint Jean de Metz du 18-10-1773 à  1789/1790.

Les Vrais Amis de août 1787 à 1791. (Loge militaire du régiment Bourbonnais –infanterie qui accueille des civils.


            Les 11 loges maçonniques fonctionnant à Nancy au cours du XVIIIe siècle

La loge de Rosen, au couvent de la Visitation, vers 1740/1745, qui est celle du chevalier Éléonor Félix de Rosen, maître de camp du régiment dont il est son propriétaire.

La Vraie Lumière, fondée le 14-06-1762 par le Baron de Toussainct. Elle travaille jusqu’en 1767 avant d’être transplantée à Paris par son Maître de loge.

Saint Michel des Cœurs Réunis, fondée le 28-08-1765. Elle travaille jusqu’en 1769 (GLF)

L’Union Parfaite, fondée le 05-06-1768 elle travaille jusqu’en 1779. (GLF).

Saint Jean de Jérusalem. La première tenue date du 09-02-1772, GLF puis GODF. Elle fonctionne encore aujourd’hui.

La Candeur, fondée en 1772 (GLF).

Les Fidèles cosmopolites qui travaille en 1774 et au moins jusqu’en 1777.

La Grande Écossaise de Lorraine, fondée en 1775 dépendant d’abord du Grand Directoire de Bourgogne, puis est agrégée au GODF. Son existence est éphémère.

L’Auguste Fidélité, fondée le 10-07-1774 sous l’égide de la Stricte Obédience Templière dépendant du Directoire Écossais de Bourgogne, puis est agrégée au GODF en 1777, pour cesser ses travaux en 1789.

Saint Philippe de la Gloire, fondée le 21-12-1775 qui fonctionne jusqu'en 1805 (GODF)

La Vertu qui travaille de 1786 à 1789, sans constitution et n'obtiendra pas la patente du GODF.